Patrimoine et Histoire de Champfromier, par Ghislain LANCEL

Champfromier à travers la presse suisse (depuis 1835)

 

On l'ignore souvent mais la presse suisse, dont trois des plus prestigieux quotidiens romands sont numérisés et en ligne (le Journal de Genève, la Gazette de Lausanne et Le Nouveau Quotidien) contient épisodiquement des articles concernant les communes françaises (Champfromier, Chézery) peu éloignées de la frontière. Rappelons que le Français est la langue officielle de la Suisse Romande.

En voici une liste, dans l'ordre chronologique, non exhaustive, sur les sujets des douaniers et contrebandiers, des incendies et inondations, et d'autres plus inattendus, comme la percée d'un tunnel gessien sous le Jura, le vol d'une borne de 1613 au Berbois, ou encore MGI-Coutier, vu par une famille d'employés italiens :

1837. Deux préposés de la douane (Julien Cary, sous-brigadier, et Desvignes), commandés pour faire le service de surveillance entre Champfromier et Forens, s'étaient placés en embuscade sous un énorme rocher. Dans la nuit du 6 au 7 de ce mois, à peine étaient-ils arrivés que cette masse se détacha, et écrasa la tête et le corps du sous-brigadier ; son camarade Desvignes a eu le bras gauche fracassé et le corps couvert de blessures graves [La Gazette de Lausanne, 15 décembre 1837, p. 2]. Le décès du sous-brigadier, 30 ans, du Petit-Abergement, marié à Marguerite Mathieu, est porté dans le registre des décès de Champfromier.

1870. Incendie de Châtillon de Michaille, le 23 avril 1870 qui, en deux heures, a réduit en cendre 47 maisons, et l'église. Les pompes des villages voisins, dont ceux de Champfromier, ont été d'un grand secours. Les pertes sont évaluées à plus de 600,000 francs, dont une partie seulement est couverte par les assurances [Le Journal de Genève, 4 mai 1870, p. 3].

1874. Inondations dans l'Ain. A Nantua, l'eau du lac a envahi les prairies élevées de plus de 2 m au-dessus de son niveau ordinaire ; au Burlandier, la route nationale a été coupée par la moitié ; le pont de bois de Trébillet a été emporté, et le chemin lui-même a été coupé sur deux points différents, entre Champfromier et Chézery. Les ponts de Noire-Combe et des scieries de M. Jules Grofilex ont été entraînés par les eaux de la Valserine, transformée en torrent impétueux ; le pont de Pradon, entre St-Germain de Joux et Echallon, a disparu dans les eaux de la Semine. A Champfromier, Montanges, Forens, Châtillon, et dans presque toutes les communes de la Michaille les chemins vicinaux ont été ravinés en un grand nombre de points ; des champs entiers ont été entrainés. Les eaux de nos rivières, dit l'Abeille, se sont élevées à une hauteur presque égale à celle qu'elles avaient atteinte en 1840 [Le Journal de Genève, 28 novembre 1874, p. 2]. Voir Inondations.

1901. Projet de percée (tunnel ferroviaire ?) du Jura gessien, concernant Chézery, Forens, Champfromier, etc. [Le Journal de Genève, 3 janvier 1901, p. 2].

1909. Lundi soir à 9 h à Conford (Confort), des douaniers ont arrêté un groupe de 4 contrebandiers. Une lutte terrible s'engagea au cours de laquelle un contrebandier [Vénière] fut tué et un lieutenant douanier reçut un coup de bâton au visage. Le parquet de Gex s'est rendu sur les lieux. Le sous-préfet de Gex est allé visiter le lieutenant dont la blessure est assez grave. La victime est un jeune homme de 25 ans [Le Journal de Genève, 16 juin 1909, p. 3]. Voir le dossier.

1909. Un contrebandier tué [Vénière]. Complément à l'affaire relatée la veille (du côté de la Namphée) [Le Journal de Genève, 17 juin 1909, p. 5].

1909. Un contrebandier tué [Vénière]. Autre relation [Le Journal de Genève, 18 juin 1909, p. 5].

1933. Section genevoise du Club alpin. Sortie incluant "Champfrommier" [Le Journal de Genève, 15 décembre 1933, p. 7].

1944. Un village incendié dans l'Ain. Dans le cadre de la lutte contre les réfractaires au service civil en Allemagne, au début de la semaine, plusieurs fermes du hameau [sic] de Champfromier avaient été incendiés. Jeudi, un détachement de la Wehrmacht est remonté à Champfromier et a incendié tous les immeubles du hameau qui étaient encore intacts. Il ne reste rien de ce ravissant village sis sur un contrefort du Jura [Le Journal de Genève, 15 avril 1944, p. 10]. Notons que les faits sont déformés : ce n'est pas le village de Champfromier qui fut brûlé, mais des granges isolées dans les hameaux (Voir Granges brûlées).

1944. La lutte (des Allemands) contre la résistance. Reprise de l'article de la veille [La Gazette de Lausanne, 17 avril 1944, p. 4].

1961. Une borne volée aux confins de l'Ain et du Jura. Borne de 1613, dérobée au lieu-dit Le Berbois, par un amateur de vieilles pierres. La borne est armoriée sur deux faces (lion rampant et les 3 fleurs de lys). Un suspect circulant à bord d'une fourgonnette a été remarqué l'autre nuit sur les lieux et la municipalité de Champfromier a déposé une plainte [Le Journal de Genève, 25 septembre 1961, p. 3] (Voir la liste des bornes, et en particulier la n° 2, du Ramble-au-Tissot).

1997. Automobile, MGI Coutier, ou l'étonnante histoire d'une fabrique de l'Ain racontée par une famille d'employés (Famille Misciali) [Le Nouveau Quotidien, 20 mai 1997, p. 15] (Voir l'article intégral [En préparation]).

 

 

Publication : Ghislain Lancel.

Première publication le 10 février 2021. Dernière mise à jour de cette page, idem.

 

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